La compagnie Le Scrupule du Gravier, rassemble deux comédiens Maxime TOURON et Julien TANNER. Par leur pratique théâtrale ils ré-inventent les contes traditionnels de tous horizons.

Je les ai découvert à Avignon lors du festival de 2015 avec Bref, le grand nord, mais la rencontre a vraiment eu lieu lors de leur résidence en Aveyron en Août 2016. Leur travail m’intéresse beaucoup car la poésie des contes me semble une excellente façon de transcrire une part de vérité universelle et d’histoire.

Leur nouveau spectacle GilgaClash intègre Forbon N’ZAKIMUENA, un artiste transdisciplinaire qui associe slam, beatbox, création sonore et théâtre. Le mythe de Gilgamesh roi D’Uruk, trace la ligne de vie d’un homme 1/4 dieux, qui débute son règne dans un climat tyrannique grâce à sa force sur-naturelle et qui finira par être un protecteur dévoué à ses sujets. Les différentes aventures et personnages qu’il rencontre forgent en lui une âme humaine. Ce parcours initiatique d’un homme puissent nous transporter dans les plus belles et nobles émotions de l’homme. Il n’en sortira que plus fort.

Ce conte parle d’un homme de cité, d’un homme qui vie avec d’autre. Pour les costumes j’ai cherché une ambiance urbaine et contemporaine au spectateurs. Ainsi les trois silhouettes déclinent des coupes simples d’aujourd’hui. Au fil du spectacle le costume s’épure, on tombe les couches, on reviens à l’essentiel. Tel Gilgamesh.

« Les hommes sont de glaise ». La terre mère, les hommes issues du sol, ce sujet est récurent dans ce récit. Il résonne fort en moi. Fille d’agriculteur, je comprend ce rapport d’encrage à la terre en tant que matière organique mais aussi dans ce quelle a de mystique et politique. J’ai donc voulu donner à ces trois silhouettes des couleurs minérales et j’ai travaillé la doublure comme une tablette d’argile. Outre le clin d’œil des premiers écrits, la couleur terre de la doublure sérigraphié d’écritures cunéiformes raconte le socle des civilisation: la terre et l’éducation.