Le costume est un mélange entre une technique intransigeante et une ouverture sur le monde et les autres, le tout au service d’un sens, d’une idée.
Modeler la matière, la trituré, la peindre, la brûler, l’étiré, la couper, l’assembler, tout ça pour raconter quelque chose! Quand j’ai réalisé que le métier de costumier réunissait mes deux passions: la couture et le monde du spectacle, il n’y avait plus à hésiter. Après 6ans d’étude et de pratique sur les techniques d’assemblages et les méthodes de coupe, j’ai passé deux ans en diplôme des métiers d’art de costumier réalisateur à Lyon.
Le costume demande une écoute du corps bien sur, mais aussi de la scène et du sens. Le travail avec une équipe artistique est impératif, il s’agit de comprendre et de traduire les intentions de la mise en scène. Il faut sentir les personnages, les lins qui les unis et définir ce qu’ils donnent à lire entre les lignes. C’est en suite un travail d’archéologue que de fouiller dans le passer des personnages pour comprendre d’où ils viennent, qu’elle sont leur influences et ainsi réunir des iconographies, des échantillons et de la matière… C’est en étant dans l’échange avec l’équipe artistique et les comédiens, danseurs, chanteurs, circassiens, musiciens, etc, que le costume ce construit. Au fil des essayages la silhouette se définis et prends définitivement vie sur le plateaux accompagné par la scénographie et les lumières.
La matière et les volumes racontent une histoire. Notre œil reconnait les couleurs, les reliefs, l’ampleur, et tout un tas d’informations qui permettent à notre esprit de faire des liens et ainsi de reconnaître un style, une époque, une référence… Dans la conception, c’est importent de s’appuyer sur cette mémoire collective afin de permettre une lecture du costume et du personnage.
Mais il ne faut pas oublier que le costume est avent tous fais d’un corps. L’interprète est une part fondamentale du costume. Sa structure même (ossature, musculature, conformation, gestuelle), donne un axe au personnage. Le caractère du personnage ne doit pas être oublié dans l’équation, parfois le costume doit soutenir ou appuyer les trais et d’autre fois, au contraire, créer une opposition, raconter autre chose. Ce savant dosage est ce qu’il y a de plus dur et de plus beau à travailler pour moi.